Filtre berkey prix : tout ce qu’il faut savoir avant de voyager avec ce système de purification

Filtre berkey prix : tout ce qu’il faut savoir avant de voyager avec ce système de purification

Je me souviens encore de cette nuit froide à plus de 3 600 mètres d’altitude, sous la lune péruvienne, dans les contreforts de la Cordillère Blanche. Mes lèvres étaient desséchées, mon sac de couchage trempé par la condensation… et mon estomac, disons-le, en conflit direct avec l’eau que j’avais bue deux heures plus tôt. Autant te dire que depuis ce moment-là, j’ai déclaré la guerre à l’eau contaminée. Et dans cette croisade (parfois épique), un allié s’est imposé : le filtre Berkey.

Tu t’apprêtes à partir sac au dos, loin des sentiers battus, et tu veux éviter l’arrêt gastrique d’urgence au bord d’un sentier de trek ? Alors laisse-moi t’embarquer dans l’univers opaque, mais fascinant, du filtre Berkey. Prix, efficacité, options, usage : ici, on détricote tout pour que tu puisses voyager librement avec, ou sans lui, mais en connaissance de cause.

C’est quoi exactement un filtre Berkey ?

Le filtre Berkey, c’est l’outsider du monde de la purification d’eau. Pas une simple paille filtrante ou une gourde gadget achetée sur AliExpress. On parle ici d’un système de filtration par gravité, robuste comme un bivouac au Kamtchatka, et capable de transformer une eau douteuse (marécageuse, croupie, odorante…) en une boisson limpide et potable.

Il se compose généralement :

  • D’un réservoir en acier inoxydable (ou plastique, pour les versions voyage)
  • De deux éléments filtrants appelés Black Berkey, à la durée de vie presque indécente (jusqu’à 22 700 litres !)
  • D’un petit robinet pour servir la précieuse eau filtrée
Lire aussi  Top 7 des volcans actifs à explorer pour un voyage sportif et spectaculaire

Le truc impressionnant ? Il élimine virus, bactéries, parasites, métaux lourds, chlore, pesticides, contamination chimique, et même mauvais goût. Si tu pars au Tadjikistan ou que tu fais du camping sauvage en Auvergne, il te couvre.

Les modèles Berkey : du palace nomade à la version light

Le choix du modèle dépend de ta façon de voyager. Ton sac est ton royaume et le minimalisme, ta religion ? Oublie le Big Berkey. Tu voyages en van, ou tu restes plusieurs jours au même campement ? Tu es la cible parfaite.

Petit tour d’horizon :

  • Travel Berkey (5,6L) : mon préféré, pour les globe-trotteurs solo ou en duo. Compact, mais efficace. Parfait pour les treks en autonomie ou un mois au Sri Lanka en slow travel.
  • Big Berkey (8,5L) : adapté aux familles ou aux roadtrippers en van. Une fois posé dans la cuisine aménagée, il devient ton robinet personnel.
  • Go Berkey Kit : ultra-portable, avec gourde intégrée, pensé pour les randos à la journée ou les zones où l’eau potable est incertaine (Inde, Balkans, Amérique latine…)

Et pour ne pas te perdre dans les chiffres, voici une belle métaphore : Le Travel, c’est le sac 50L bien équilibré. Le Big, c’est la roulotte de tzigane avec tout le confort. Le Go, c’est ton couteau suisse de l’eau. À toi de voir de quel camp tu es.

Mais au fait, combien ça coûte un filtre Berkey ?

On ne va pas tourner autour du robinet : les filtres Berkey ne sont pas donnés. Le prix peut faire grimacer, surtout quand tu t’apprêtes à vider ton PEL pour un aller-retour Paris-Montréal.

Voici une moyenne des tarifs (à ajuster selon les revendeurs) :

  • Go Berkey Kit : environ 180 €
  • Travel Berkey : autour de 285 €
  • Big Berkey : entre 325 € et 360 €
  • Lot de filtres Black Berkey de rechange : 140 € pour deux (la paire obligatoire)
Lire aussi  Top 6 des voyages sportifs à faire en train pour allier aventure et écoresponsabilité

Oui, c’est un budget. Mais compare un instant avec le coût des packs d’eau minérale + des pastilles purifiantes + tes éventuelles consultations médicales suite à une douce amibiase ramenée du Laos… Le Berkey, c’est un investissement. Un peu comme ce duvet -15°C que tu as acheté en râlant, et que tu remercies maintenant chaque nuit sur la Laponie gelée.

Utilisation en voyage : est-ce vraiment pratique ou c’est juste pour faire hype ?

Le mythe du “filtre de survivaliste urbain” a la dent dure. Pourtant, nombre d’aventuriers jurent par lui. Personnellement, je l’ai utilisé dans un van en Écosse, sur une île isolée aux Philippines, et même en covoiturage pendant un roadtrip où l’eau de la station-service me semblait plus trouble que mes souvenirs de soirée à Palerme. Et il m’a sauvée plus d’une fois.

Mais il y a quelques limites à connaître :

  • Ce n’est pas un filtre instantané : compte entre 15 à 45 minutes selon le remplissage
  • C’est quand même un volume à transporter : même le Travel pèse 3kg à vide
  • Il faut penser à le nettoyer (brossage à l’eau claire, sans savon) et à le stocker au sec

Mais attention, justement, c’est ce que j’aime avec lui : ce n’est pas un gadget. C’est un vrai outil de survie douce. Une alchimie de patience, de confiance et de résilience. Comme le feu qu’on allume sous la pluie ou ce petit café au réchaud d’altitude, il a ce goût de mérité.

Quelle est la durée de vie des filtres ? Vraiment écolo ?

Voilà le nerf de la gourde : la Black Berkey a une durée de filtration allant jusqu’à 11 350 litres par filtre. Avec deux filtres (standard), on atteint 22 700 litres. Soit… une moyenne de 5 à 10 ans d’utilisation selon ta soif et tes aventures.

Lire aussi  Top 7 des destinations pour faire de la randonnée aquatique

Et contrairement à bon nombre de systèmes à cartouche plastique, ici pas de gaspillage insensé. On remplace uniquement les éléments filtrants. Et comme le corps est réutilisable, il vit aussi longtemps que toi et tes épuisantes envies d’ailleurs.

À l’heure où on s’étouffe de plastique même en pleine forêt slovène, il a le mérite d’offrir une alternative durable et responsable. Et entre deux bivouacs, ça fait un bien fou à la conscience.

Mes conseils (et galères) de terrain avec un Berkey

Laisse-moi te livrer quelques leçons apprises à la dure :

  • Ne jamais le laisser en plein soleil tropical : l’eau chauffe… et les bactéries aussi.
  • Ne verse pas d’eau salée dedans. Oui, je sais, ça semble évident, mais en camping côtier, la confusion peut arriver vite au réveil.
  • Toujours filtrer l’eau avant de cuisiner, même pour les pâtes. L’intoxication alimentaire, c’est plus sympa à regarder sur Netflix que vécue sous tente.
  • Si le débit diminue, passe juste une éponge douce sur le filtre. Ce n’est pas qu’il est cassé, c’est juste qu’il a besoin d’un câlin d’entretien.

Et surtout, respecte le rythme. C’est une purification lente, douce, mais efficace. Une forme de méditation piriforme avant le thé du matin.

Alors, faut-il craquer pour un Berkey en voyage ?

Si tu voyages en city trip à Berlin avec des brunchs au tofu bio, non, clairement, n’encombre pas ton Airbnb avec un Berkey. Mais si tu vis pour les bivouacs en forêt roumaine, les randos au Ladakh ou les cabanes sans électricité, c’est plus qu’un bonus : c’est l’objet qui transformera “boire ou ne pas boire” de question existentielle à évidence sereine.

Il se transporte, il se partage, il se confie presque. Et comme tout vrai compagnon d’aventure, il ne se remarque pas quand tout va bien, mais devient indispensable au moindre accroc.

Alors, prêt(e) à charger ton sac et lui faire une place aux côtés de ton carnet de route et ta lampe frontale ? Moi, c’est déjà fait. Il trône dans mon van comme un roi, et je lui rends hommage à chaque lever de soleil. Une gorgée d’eau claire, là où personne n’aurait cru pouvoir la boire.

Les commentaires sont clos.